Cours d'anti-tauromachie (Par Croa - suite)
-
Annexes -
Des Pièces à imprimer et à
conserver !
Note
pratique :
Volontairement ces annexes ont été réalisés
d'une pièce. Vous pouvez donc
les
consulter
tranquillement hors
connexion.
(Les liaisons de la liste sont internes à la page.)
Annexe 1 ) Répondre aux aficionados.
Annexe 2 ) Grille CRAC
Annexe 3 ) Personnalités
ayant dénoncé la tauromachie
(suivi de quelques
exemples de textes literraires).
Annexe 4 ) La vérité sur GOYA.
Par Léo
Annexe 5 ) Ouvrages utiles.
Annexes 6 ) Adresses utiles
(Annexe 1 )

|
La toromafia et ses aficionados ne manquent pas
une occasion de "communiquer"
|
Lorsque l'on connaît la tauromachie sous
ses différents aspects, la combattre ne semble pas bien
difficile. Pourtant il ne faut pas oublier de nos adversaires trois
caractéristiques qui font leur force:
- Ils sont riches et peuvent utiliser des techniques de
marketing sophistiqués et coûteuses.
- Ils sont passionnés, voire fanatique et sectaires.
Bref; ils sont sourds ! (Inutile de se déplacer si l'on est
sûr que l'auditoire sera composé à 100%
d'aficionados.)
- Ils sont socialement reconnus, quoique... Surtout des
médias, mais comme ce sont eux qui donnent le sens du vent,
répondre aux aficionados c'est aussi savoir tirer des bords et
ne pas être fier.
Stratégie recommandée:
- Toujours, dès que possible, ramener le débat en
un domaine où les arguments sont objectifs. En effet, nous ne
détruirons pas l'IMAGE positive que nos adversaires
arrivent à donner de la corrida sans analyse objective. En
exprimant notre sentiment le plus brut, forcément subjectif,
nous nous soulageons peut-être d'une part de notre
dégoût, mais n'en attendons rien de plus. Certains anciens
porte-paroles, trop sincères, donnaient ainsi du plaisir
à nos adversaires en acceptant de débattre sur leur
terrain, celui des passions (réelles ou simulées). Ce,
d'autant que ceux-ci savent parfaitement imposer leur culot en se
donnant le beau rôle. De plus les animateurs sont
généralement de leur coté et les débats se
montrent de plus en plus souvent truqués au point qu'il leur est
facile d'argumenter même sur les pires paradoxes.
-Dans les cas extrêmes, s'il le faut, ne pas hésiter
à S'IMPOSER ! En effet, la dernière tendance des
aficionados est de refuser le vrai débat. Ils
préfèrent présenter au public de faux
débats où, en général, sont invités
un écrivain, un artiste ou, le plus souvent un torero mais pas
nous. Souvent le public n'a d'ailleurs surtout rien à dire, les
questionneurs étant présélectionnés. En ce
cas et surtout dans les cas où l'auditoire est fortement
composé de non-initiés, ne pas hésiter à
saboter la réunion si cela est encore possible (Venir en nombre).
Et n'oubliez pas que les
comités de la FLAC disposent de tracts adaptés à
bien des situations.
Votre argumentaire
(Trié par ordre alphabétique des arguments ennemis les
plus connus)
Abattoirs
; «Mourir discrètement ne
vaut guerre mieux !» Gageons que les bouchers tuent
avec autant de tourments et d'excitation maladive que dans la corrida!
L'alibi est trop facile pour ne pas trahir une
certaine reconnaissance de culpabilité. Le laisser donc venir,
l'esquiver en laissant à votre adversaire l'impression qu'il
vous met en difficulté. Vous avez des chances qu'il y revienne.
Vers la fin du débat remercier votre contradicteur pour son
souci auprès des bêtes d'abattoir où un certain
travail "d'humanisation" est plus que nécessaire mais que vous
ne comprenez vraiment pas son goût pour les corridas.
Amour
; Les aficionados disent aimer le
taureau: «je t'aime, donc je te tue.» C'est quoi ce
genre de sentiment ? (Plus pervers tu meurs! Attention: parler du
sentiment et pas de votre interlocuteur qui pourrait alors vous
attaquer pour diffamation).
"Art"
tauromachique: notion
parfaitement subjective. Dire justement cela et laisser aux aficionados
la responsabilité de leur appréciation et que leur
"ressenti" ne les absout pas... Démontrer aussi par divers
exemples hors tauromachie. La tauromachie n'a rien d'artistique.
Note: histoire d'entretenir la confusion les promoteurs de la corrida
entretiennent un copinage adroit avec les peintres, les
écrivains, et autres artistes sympathisants. Ces pratiques
apportent aussi une caution morale à la tauromachie et les
aficionados ne manquent aucune occasion de citer leurs plus nobles
soutiens ! Or cela ne prouve rien car les arts (les vrais) sont une
forme d'expression comme les autres ; Esthétisme ne rime pas
obligatoirement avec pureté ; Il y a d'ailleurs parmi les
artistes exactement la même proportion de pervers,
délinquants et autres détraqués que dans le reste
de la
population.
Culture:
Plutôt un élément culturel, oui la tauromachie peut
être "une culture". Pour autant prétendre que ce soit
culturel devient abusif. Il s'agit donc pour les porte-paroles
aficionados de faire un amalgame fallacieux avec "la culture" au sens
noble du terme alors qu'il ne s'agit pas de cela. Pour mieux
tromper le public ils entrent au besoin dans les détails les
plus convergeants avec ce concept en magnifiant le rite de la corrida,
sa place dans l'histoire, etc...
Nous devons au contraire souligner la négativité de
cet élément par rapport à notre culture
considérée dans sa globalité, à nos
idées, et vis à vis de notre responsabilité pour
l'avenir du monde vivant dont l'éducation de nos enfants.
Ne pas hésiter à revendiquer son appartenance
à une autre culture, sous entendu meilleure, que celle de
l'adversaire. (C'est bien plus adroit que de vouloir à tous prix
démentir ses affirmations.) Dire « Messieurs, c'est vrai,
nous n'avons pas la même culture ! »
Dérivatif
des pulsions violentes: certes, nous
sommes tous porteurs de bien... et de mal. Mais cela ne se canalise
pas: c'est l'antithèse qui est vraie! De fait les sentiments se
cultiveraient plutôt et nous avons tout lieu de penser que les
corridas éveillent nos démons les plus profonds.
Dire que la violence est plus contagieuse que la rougeole. La
tolérer ici, c'est la retrouver, tôt ou tard, partout.
(Comme ce n'est pas évident pour tout le monde se faire assister
de l'avis de psychologues).
"Fauve":
(On dit aussi que le taureau est un
animal "sauvage" au sens de "monstre", etc... )
Là l'image de l'animal est redéfinie style "vampires,
grand méchant loup et autres monstres" pour en faire un
méchant. Ces fantasmes enfantins ne devraient plus tourmenter
l'adulte. Surtout quand on y assimile toute la faune dangereuse
car l'amalgame simpliste entre méchant et dangereux est trop
facile ! S'il est des animaux avec lesquels nous devons
être prudents, et avec lesquels nous devons donc respecter des
règles de sécurité, pourquoi cultiver cette haine
injuste envers des bêtes certes lourdes ou puissantes mais si
réduites mentalement? Sommes-nous immatures au point de refuser
nos
responsabilités de dominant ?
Aurions-nous l'idée de haïr les fusées? (Ou
autre réalisation humaine impressionnante) C'est pourtant si
imprudent à voir de près, à supposer que ce soit
possible, que nous préférerions les regarder s'envoler
à la télévision! Ainsi le monde moderne nous fait
côtoyer mille dangers mortels: l'automobile par exemple.
Simplement nous savons vivre avec tout, en prenant les mesures
appropriées. Pourquoi cette différence avec les animaux
dangereux? (Expliquer que tout cela tient à
notre éducation qui dans certains domaines manque de rationnel ).
«Honneur pour le taureau que de mourir dans
l'arène»: Cette déclaration, apparemment
saugrenue pour qui ne connaît pas la mentalité des jeux du
cirque, mérite explication. Montrer qu'il s'agit d'une forme
d'anthropomorphisme primaire. Rappelez ensuite la réalité
des possibilités psychiques de la pauvre bête.
Incompétence
: Pour les aficionados vous n'êtes pas
qualifié pour répondre ; c'est leur argument choc!
Attention: ils vont vous demander si vous avez vu une corrida. Si ce
n'est pas le cas ne vous laissez pas désarçonner car le
public trouve tout à fait normal que ceux qui n'aiment pas la
vue du sang ne se forcent point! Mais comme il est important de savoir
de quoi l'on parle, vous n'avez pas omis de vous renseigner: ce
document, autres écrits, vidéos, etc...
Donc réagissez vivement et exprimez votre sentiment,
éventuellement votre dégoût, (Mais sans trop s'y
étendre tout en citant quelques détails avec les sources:
être vif mais bref) puis réorientez le débat vers
le fond en attaquant les aficionados sur leurs motivations
réelles par exemple.
Quoique, finalement, Parce qu'ils réfléchissent et
se renseignent, les opposants connaissent finalement mieux la
tauromachie que le public imbécile qui se rend aux
arènes.
Insensibilité
du taureau est: Prétexter cela c'est nier l'évidence
du système physiologique de la pauvre bête.
Si le taureau fonce systématiquement, ce n'est pas parce
qu'il n'a pas peur ou qu'il n'a pas mal: au contraire! Son psychisme,
bien moins évolué que le notre ne lui permet pas de bien
déterminer ses réactions. (Il est des animaux qui
réagissent au stress systématiquement par la fuite,
d'autres se figent et les taureaux, surtout ceux que l'on a
sélectionnés, chargent).
Normal
puisque nous sommes carnivores: l'erreur à éviter est
de se présenter comme végétarien (pour ceux qui le
sont) lors d'un débat corridas. C'est placer les autres,
notamment dans le public, pratiquement dans l'obligation morale
d'accepter les corridas parce qu'ils consomment un peu de viande si les
aficionados sortent cet argument.
Dire qu'il y a tout de même une énorme
différence entre ce qui peut apparaître comme une
nécessité de la vie et le plaisir de faire souffrir.
Pauvreté
; La tauromachie serait l'espoir des
pauvres: peut-être l'argument aficionado le plus
fallacieux... Car c'est un gros mensonge ! Pour un seul torero vedette,
donc riche, combien d'appelés? Combien de désillusions
coûteuses... Et qui s'enrichit à coup sûr? Pas le
petit "mundillo" vivant plus ou moins d'expédients.
Les corridas coûtent très cher, ce, d'abord au
public et ensuite aux contribuables. En France la tauromafia exploite
un marché visant une frange aisée de la population (snobs
et touristes) mais l'Espagne, notamment sous Franco, est parvenue
à conditionner culturellement ses pauvres au point de leur
rafler une bonne partie de leurs maigres revenus. Ainsi pillée,
la monnaie des tâcherons, limitée par ailleurs, ne risque
pas de s'investir en économies ! Et ce n'est pas tout car les
élevages extensifs justifiés par la tauromachie
accaparent d'immenses étendues foncières dont les
dictatures refusent la redistribution. Dans certains pays ces
terres sont au besoin gardées par des pistoléros à
la détente facile. (Colombie)
Comme l'alcool, certaines drogues et les jeux, la tauromachie est
au contraire un puissant moyen pour maintenir les pauvres en condition
de dépendance. Au point que nous ne plaindrons pas ceux qui,
comme les aficionados français, ont les moyens d'être des
pigeons.
Pervers
: «Dites donc franchement que nous
sommes des... !» Bien que ce ne soit pas un argument,
ce genre d'exclamation est un piège qui peut vous être
présenté. Répondre franchement oui vous expose
à des poursuites judiciaires pour diffamation. Esquiver la
question renforcerait l'image personnelle BC-BG que présentent
les porte-paroles aficionados puisque vous donneriez l'impression de ne
pouvoir vous y attaquer.
Dites que personne n'est parfait et que vous ne l'êtes pas
vous-même mais qu'il y a des gens qui écoutent leur
conscience, d'autres qui cultivent leurs perversions tout en cherchant
à se justifier parce qu'une bonne évaluation n'est pas
chose facile, ce que vous comprenez. Répétez
que "l'ennemi" n'est pas toujours "l'autre" mais nos mauvaises
tendances. Que
d'ailleurs on gagne toujours à écouter même celui
qui semble vous agresser. Trouvez un exemple
personnel de contrôle et citez-le: par exemple vous étiez
fumeur. Ce faisant vous ne faisiez du mal qu'à vous-même
mais dites le mal que vous avez eu pour vous débarrasser de ce
vice!
Propres
sont les corridas, maintenant (!): attendez-vous
à cette affirmation (ou à quelque chose qui lui
ressemble) si vous avez parlé du calvaire des chevaux
éventrés. En effets, les dernières règles
imposent un caparaçon sur les chevaux afin de prévenir
ces spectacles affligeants.
Il n'est pas de guerre propre: les corridas non plus! Quand, par
essence, quelque chose est "sale", ont peut toujours essayer d'en
dissimuler le plus sordide mais jamais le supprimer.
"Race"
en danger ; La race des taureaux de combat ... n'existe pas!
En fait il s'agit d'une sélection de bêtes que l'on va
éventuellement entraîner. (Notons que des
expériences génétiques sont en cours, comme quoi
dans tous nos combats on retrouve les mêmes!). Pourtant certains
aficionados se posent en écolo protecteur de "la race" à
partir de cette supposition.
Quand bien même ! Déjà il ne faut pas
confondre "race" et "espèce". On peut regretter la disparition
d'une race animale mais ce n'est pas aussi grave que le sont les
disparitions d'espèces. D'ailleurs le processus est
différent. Peut-être l'espèce humaine se
sera-t-elle fondue en une seule race dans quelques
générations... Est-ce si grave ? De plus si c'est
là une nécessité pour supprimer la souffrance il
n'y a pas à hésiter !
De toute façon la race des taureaux noirs espagnols ne peut pas
s'éteindre. En effet, ceux-ci ne servent pas qu'à la
corrida. Ces bêtes qui peuvent se déplacer beaucoup sont
les mieux adaptés à certaines régions du monde ou
seul un élevage extensif est possible.
Sauvage
; Le taureau est n'est pas un animal domestique
("Sauvage" n'a pas ici la même connotation qu'au mot "fauve") Cet
argument est devenu obsolète et a en fait peu de chance de vous
être opposé. Il en fait principalement d'inspiration
juridique car, au début du siècle les aficionados y
voyaient un moyen d'échapper à la loi Grammont qui
n'assurait sa protection qu'aux animaux domestiques.
Il est évidemment facile de répondre, par exemple
que si les travaux des champs sont pour les boeufs, les taureaux
sont: a)de la même espèce, b) de toute façon
nécessaires à la reproduction... Mais avez-vous
pensé au fait que si les taureaux étaient sauvages il n'y
aurait plus de courses de taureaux? En effet, en ce cas, ils auraient
pratiquement disparu au début de notre ère, au moins de
nos régions, comme cela est arrivé à d'autres
espèces. (Chasse, capture pour les jeux, destructions comme
nuisible ou comme "monstre terrorisant": au IVième siècle
l'hippopotame, le lion, le tigre et l'éléphant ont
disparu du bassin méditerranéen, l'ours est
repoussé en montagne et le loup commence déjà
à se raréfier) C'est bien au contraire l'élevage
qui a permis le maintien de cette forme de "vénatio",
mot qui signifie "spectacle représentant la chasse"!
(Bien que cet élevage soit de type extensif avec une indication
de propriété du bétail réduite au marquage
des bêtes, lesquelles évoluent apparemment libres dans un
vaste domaine).
"Sensiblerie";
(Les aficionados qualifient ainsi vos sentiments)
Surtout ne pas laisser passer cela! Il faut répondre que
la "sensiblerie" n'existe pas. Ce terme fallacieux et à
connotation volontairement péjorative a été
inventé pour être retourné chaque fois qu'un
sentiment de bienveillance pourrait gêner certains
intérêts. Le mot "sensiblerie" appartient au jargon des
entrepreneurs scélérats, culottés et dominateurs
que rien n'arrête et surtout pas les scrupules !
Seule existe la sensibilité que Dieu ou la nature nous a
donnée pour que nous ne soyons pas des monstres. Certains l'ont
"à fleur de peau" (ce qui est des plus respectable) et d'autres,
à l'opposé, blasés par la dure expérience
qu'est la vie doivent à leur sagesse faire appel.
Sport:
de part ses origines et vue l'éthique sportive,
considérer comme un sport les courses de taureaux relève
de l'escroquerie intellectuelle! Toutefois il est
déconseillé de dépenser de l'énergie
à débattre de ce point. (Sauf en droit car cet argument
pourrait permettre une protection immobilière des plazzas de
taureaux).
Taureau
(ils préfèrent "toro"): sortir du mythe et dire ce
qu'il en est de cet herbivore ruminant. Prendre ses informations
auprès des paysans (avec anecdotes, etc... ).
Tradition:
dire que le monde évolue et que l'on retrouve plein d'anciennes
traditions dans les musées. Il en est qui peuvent être
regrettées mais à l'inverse l'abolition de certaines
autres ont soulagé l'humanité. Ce sera (nous
l'espérons) le cas pour les corridas.
Annexe 2
LISTE DES APPELLATIONS
DE SPECTACLES IBERIQUES A COMBATTRE.
Dénomination
du spectacle |
Dénomination
du l'homme |
Dénomination
de l'animal |
Détails
des actes de
cruauté |
Mise
à
mort |
CORRIDA
(formelle) |
TORERO
ou
MATADOR |
TORO de
plus de 4 ans
Pesant de
435 à 460 kg |
PIQUES
BANDERILLES |
OUI |
NOVILLADA
(Formelle
ou piquée) |
NOVILLERO
(Torero n'ayant pas
passé l'alternative) |
TORO de 3 ans
ne devant pas
excéder 410 kg |
PIQUES
BANDERILLES
|
OUI |
NOVILLADA
(économique) |
NOVILLERO
idem |
UTRERO
TORO de moins
de 3 ans |
Pas de piques
mais
BANDERILLES
|
OUI |
BECERRADA |
BECCERISTO
(Elève Torero) |
BECCERO
veau de moins
de 2 ans |
Pas de piques
mais
BANDERILLES
|
OUI |
CAPEA |
TORERO
(non coté)
ou
NOVILLERO
|
(En général)
NOVILLO
ou
UTRERO
|
Pas de piques ni
de banderilles |
NON |
La CAPEA est une parodie de corrida, sans acte de
cruauté, c'est à dire sans piques, sans banderilles et
sans mise à mort. Elle ne peut donc, être interdite,
puisque ne tombant pas sous le coup des articles 453 et R38-12 du Code
Pénal. Mais, il est impératif, de surveiller son
déroulement car, bien souvent, les acteurs ne peuvent
s'empêcher de placer de petites banderilles donc, acte de
cruauté...
COURSE DE REJON
ou de CABALLEROS |
REJONEADOR |
Même TORO qu'à
la CORRIDA ou
NOVILLADA |
PIQUES
BANDERILLES |
OUI |
COURSE
PORTUGAISE
ou TOURADA |
TORERO
A CHEVAL
|
IDEM |
PIQUES
BANDERILLES |
NON
mais |
...il est achevé à l'abattoir. Cette pratique
est plus cruelle que la corrida espagnole, car l'animal doit attendre
le lendemain ou le surlendemain, pour être sacrifié,
suivant que le spectacle se déroule le samedi ou un dimanche,
les abattoirs n'ouvrant que le lundi à 8 heures.
TIENTA |
TORERO ou
NOVILLERO
|
VACHE
reproductrice |
PIQUES
pas de BAND... |
NON |
La TIENTA est une opération de sélection
du bétail dans une "ganaderia" (élevage de "toros" de
corridas et assimilés). Elle s'effectue sur des vachettes de
deux ans, afin de tester leur courage. Par le passé, ce travail
se produisait dans une grande cour de ferme (le corral) ou, en plein
pâturage.
Actuellement, la tienta se pratique de plus en plus en public, et
évidemment... de façon payante. Elle se déroule
ainsi: un ou deux cavaliers armés d'une pique appelée
"garrocha" (perche munie en bout d'un clou à la pointe
acérée) blessent la jeune vache au garrot ou plus
généralement à la croupe. Ces derniers, à
cause de la rapidité de la course du cheval, la
déséquilibrent et la font rouler au sol. La bête
rendue furieuse, charge les cavaliers lesquels peuvent à nouveau
piquer et
apprécier la bravoure du pauvre animal. Les vachettes retenues pour leur
combativité seront destinées à la reproduction. ce
genre de spectacle est à bannir et à faire condamner,
évidemment.
LES FORCADOS sont des toreros portugais constitués en
"cuadrillas", avec un "caporal", c'est à dire un chef à
leur tête. Ils sont chargés d'immobiliser le "toro" dans
des règles précises. La plus connue étant "la pega
de carra": le chef cite le "toro" de face et se jette entre les cornes
de l'animal (le berceau). Les autres membres de la "cuadrilla"
s'élancent alors, à son aide et immobilisent le "toro".
Il va de soi, que ce genre de démonstration ne peut se faire
quand la bête possède toute
sa vitalité. Ce spectacle est donc programmé,
dans la majorité des cas au sein des courses portugaises, une
fois que le "toro" a été travaillé, c'est à
dire, épuisé, après une course de quinze longues
minutes , après le cheval, et après avoir subi de graves
blessures et une abondante perte de sang.
L'appellation FORCADOS, n'étant connue, jusqu'à
ce jour, que par les initiés. Les organisateurs de ces
spectacles ignobles, afin de ne pas attirer l'attention des ANTI...,
depuis peu n'annoncent plus: Course Portugaises, mais Forcados.
Pour cela, il est impératif de veiller...
FESTIVAL TAURIN - Attention cette appellation cache bien des surprises.
Bien souvent des corridas ou spectacles assimilés, comportant
des actes de cruauté, y sont produits.
(Texte
proche de l'original
Signé par de l'ex-président du CRAC Jacques DARY)

- Paul Emille Victor
- François Nourricier. (reconverti
après avoir été afficionado)
- James Hadley Chase
- Henri Tachan
- Victor Hugo
Et L'équipe de "CHARLIE":
VAL, CAVANNA, etc...
Textes et extraits de toutes origines :
« J'avais été fortement
impressionné, ce dimanche de juilllet 1956, où j'assistai
à ma première et seule corrida.
Je venais d'assister, non
pas à un drame, comme me l'avait fait penser la brochure mais
à une tragédie. La tragédie de la vie? Non ! La
tragédie de la déchéance puis de
l'anéantissement, en quelques minutes, des bêtes
puissantes et magnifiques, nobles, braves, en possession de tous leurs
moyens, abêties par des techniques psychologique et physiologique
longuement mûries et mises au point. La technique des claques et
du phare aveuglant en plein visage et des châtiments corporels
sans préparation préalable.
Comprenez moi bien : je ne défend pas le taureau, je
défend l'homme en ce qu'il a de plus homme. Je me bats contre ce
qui le rabaisse vers l'animalité, ce qui le rend moins homme.
Quelle est donc la loi de l'arène, si ce n'est la loi du plus
fort, qui est toujours celle de l'homme..
. Les aficionados pourront toujours affirmer qu'ils respectent le toro.
C'est se donner facilement bonne conscience. S'ils le respectaient, ils
n'en feraient pas un objet de loisir, qu'on peut martyriser, torturer,
pour lui donner en finale, la mort.
Nombreux sont ceux pour lesquels l'animal est un être
inférieur, un objet, un matériel de profit,
d'expérimentation ou de loisir.
Nos religions ne nous ont-elles pas apprises qu'il n'a pas
d'âme !
Et nous voilà en plein racisme, celui des hommes à
l'égard des animaux... »
Paul-Emille
Victor.
«
A mon avis, d'un point de vue moderne, c'est à dire d'un
point de vue chrétien, la course de taureaux
est toute entière indéfendable.»
Hemingway (aficionado :
Ailleurs il se rattrape !)
« Le public, avec l'ignoble satisfaction de
ceux qui, étant en lieu sûr, jouissent du péril
d'autrui,
acclamait et stimulait ce casse-cou »
« La Bravoure de la première bête et
l'hécatombe des chevaux avaient mis le public en belle humeur.
»
« Le matador expose sa vie pour le plaisir du peuple.
»
« Les estocades, écartelées par les
coups de tête, se perdaient en l'air sans jamais réussir
à atteindre le
but. Le public s'impatientait, sifflait, insultait le matador.
Celui-ci, trempé de sueur et fourbu, avait profité
d'une occasion pour en finir par une estocade porté
traîtreusement dans le cou, au grand scandale de la foule
qui lui avait jeté des bouteilles et des oranges. Boucher!
Vendu! hurle alors la foule, confronté avec l'horrible
boucherie et qui ne pardonne pas au matador de lui montrer un spectacle
avilissant qu'elle ne peut pas
sublimer. »
Vincente Blasco-Ibanez
En
disant de GOYA
qu'il est "LE" peintre de la tauromachie, les amateurs de corrida se
désignent eux-mêmes comme étant les barbares et les
brigands que GOYA dénonce justement dans toute son oeuvre!
L'art de GOYA n'a nulle complaisance, nulle
complicité
avec le plaisir de tuer! Ses gravures sont une dénonciation de
la cruauté, et non une délectation de la cruauté!
C'est un cri contre l'horreur, la lâcheté, la barbarie.
GOYA lègue à l'humanité le plus violent, le plus
désespéré acte d'accusation contre la guerre et le
meurtre. Ce serait ignorer et réduire son oeuvre, la contrarier,
que de ne pas comprendre qu'elle met en scène l'assassinat,
l'infernal, l'insupportable! Comme chez BOSCH,
GOYA, peint un peuple de
victimes, et non celui qui l'unit aux
bourreaux. Son dessin est accusateur ("Sommes-nous nés pour
cela"), les légendes qu'il écrit au bas de ses gravures
prouvent qu'il n'y a aucune équivoque possible: c'est un cri de
tous les temps contre un carnage inutile ("Barbares! On ne peut voir
cela", "tristes pressentiments de ce qui doit arriver", "de
l'absurdité d'être humain", etc...).
Lorsqu'il dessine le rire des soldats devant un cadavre
supplicié, ou un taureau immobile face au meurtre dont il sera
la victime, une question se pose: le cadavre, comme le taureau, a-t-il
choisi de mourir?
Sous ses gravures (tauromachie 12), GOYA écrit
"la
canaille avec les lances". Cela ne suffit-il pas à lever toute
ambiguïté soigneusement entretenue par les afficionados?
GOYA veut que le monde avoue qu'il n'est qu'apparence, imposture,
cruauté et corruption.
Il peint amèrement la douleur du condamné,
l'angoisse de
la mort, l'oppression du drame et de l'horreur qu'il ne peut supporter.
MALRAUX nous propose cette réflexion: « Ce
sont
les tableaux qui rendent le monde vulnérable d'abord, imposteur
ensuite. Contemplez les fous tout votre saoul, mais les ayant
contemplé, regardez-vous dans la glace ».
« Contemplez l'art de GOYA, mais l'ayant
contemplé,
regardez vaciller le monde des hommes ! »
- Par notre amie Léo Bloc-Jeanneney -
(artiste-sculpteur girondine
& militante FLAC)
(Annexe 5 )
Heureux habitants du
Bassin :
Vous pouvez lire ces ouvrages
dans le Salon d'Ysengrine !
Livres:
De Jacques M.Kalmar: RENCONTRE AVEC LA
DETRESSE DES ANIMAUX DE CORRIDAS.
Edition les Bardes 83700 Saint Raphaël.
Paru en 1981, est-il toujours disponible? J.M.Kalmar a le mérite
d'avoir, le premier, compris que le public ne soupçonnait pas
tout ce qui se cache derrière la tauromachie et tenté de
nous ouvrir les yeux.
De Pierre Chevreux: COMBATTRE LA
TAUROMACHIE... AU BOUT D'UN IDEAL! Edité par Adios
Toros.
Agressif pour les aficionados. Un pamphlet un peu maladroit qui ne peut
être compris que des initiés,
ce qui est dommage. Vendu en librairie, il est devenu malheureusement
difficile à trouver.
D'Alain
Perret: LA MAFIA TAUROMANIAQUE. à
commander au
"Club des Exclus Sauvages" 38, rue Monge - 75005 Paris, ou
à la FLAC. (10 euros)
Cet ouvrage vous en apprendra beaucoup sur "les coulisses": la
"préparation" des taureaux, les magouilles financières et
autres copinages... a lire absolument!
Il
existe aussi un "Que sais-je" sur la corrida. Ce livre
aussi est très instructif bien qu'il manque de mordant et place
ses doutes là où il ne faudrait pas. Du même auteur
vient de sortir un bien meilleur livre qui vous
permettra vraiment d'en savoir plus :
"HISTOIRE
DE LA CORRIDA EN EUROPE du XVIIIe au XXIe
siècle". Élisabeth HARDOUIN FUGIER gagne ici
en mordant. En général plus on connaît la
tauromachie et plus on est contre... Apparemment Élisabeth a
beaucoup apprit ! La
liaison entre l'histoire des élevages, de la
propriété et de la corrida semble absente mais,
après tout... Ces rapports se sont figés sur la
période considérée. D'un autre coté, la
manière par laquelle ce spectacle a commercialement et
politiquement réussi est bien explicité et j'en ai
moi-même pas mal appris à la lire (faudra que je fasse une mise à jour!) En fait, plus qu'une "Histoire",
ce sont bien des tenants et des aboutissants liés au
phénomène corrida qui sont
révélés dans cet ouvrage. L'apport documentaire est vraiment remarquable. Ce, à tel point
qu'on se prend à rêver d'une version cédérom
de l'ouvrage! En effet, des réponses multiples aux
certitudes et aux prétentions tauromachiques y sont
présentes. (Diffusion en cours en librairie
; ISBN 2-7539-0049-3 ; Éditions Connaissances et Savoirs ;
25€)
"Corridas"
d'Ernest Coeurderoy. Ernest était un
anarchiste comptemporain de Victor Hugo et de Napoléon "le
petit". Comme Victor il a du quitter la France. Il nous a
laissé un puissant témoignage sur les corridas de
l'époque. (Commander par la FLAC)
ARENES SANGLANTES de Vicente Blasco-Ibanez (1908); Genre:
Roman. Raconte la carrière d'un toréador. (Cherchez chez
les bouquinistes car ce livre n'est pas rare et existe en plusieurs
éditions)
- Il faut être
sacrément atteint de tauromachite aigue pour voir dans cette
oeuvre une épique saga ! Il s'agit en fait d'une remarquable
critique sociale dont je vous recommande fortement la lecture. Ce,
même si vous ne tombez que sur de mauvaises traductions, ce qui a
de fortes chances de vous arriver ! (Beaucoup insistent lourdement en
divers annexes sur les détails techniques de la corrida et les
"exotiques" traditions Sévillanes.) Il n'est pas
recommandé de le faire lire aux trop jeunes gens (qui y verront
une saga) ni, à l'opposé, aux personnes sensible et
surtout pas aux non-méridionaux à tendances associales
(haine de "l'Espagnol" assurée !). Si je vous le recommande
c'est parce que vous ne faites pas partie de ces catégories
(HI!) Par ailleurs le livre mérite études et
débats. (Jeunes : Proposez-le à votre professeur!)
Ciné-Vidéo:
Il n'existe qu'un seul reportage sur film argentique
à notre connaissance. Filmé par P. Bigou en 9,5 mm et
projeté dans ce format le document est impressionnant de
vérité, voire insoutenable.
Les clubs "9,5" constituent un microcosme; Contacter l'un de ceux-ci
pour une projection. (Il existe des copies vidéo mais de
mauvaise qualité.)
A par cela deux films-roman commerciaux où la
tauromachie présentée sans a priori tient une place
importante ; Ils révèlent peu de choses mais peuvent
servir d'introduction au débat:
- "Heureux qui comme Hullisse" en N.
& Bl et avec Fernandel. C'est l'histoire d'un pauvre cheval
amené à prendre sa retraite dans l'arène... Et de
son maître qui sait ce qui l'attend.
(Pas de copie vidéo connue mais des projections en
ciné-clubs, salles "Arts & Essais" plutôt
régulières. )
- "De Sable et de
Sang" est un film assez
récent mais peu connu car la critique qui attendait une apologie
de la corrida a été déçue. Il traite des
relations humaines entre un torero et son médecin qui se
comprennent mal et la corrida n'y est pas pour rien.
Ce film, qui donc a fait un "flop" dans les salles, reste heureusement
disponible sur cassette VHS aux Editions "Fil à Films".
(Rarement en rayon mais toujours disponible sur commande.)
Et
surtout "Le film de la Honte" de Thierry Hély
Ce film VHS monté professionnellement présente
l’intérêt d’être récent. Il contient des
images accablantes prise lors d’une grande corrida qui s’est
déroulée dans le Sud de la France en août 2000. Vous
pouvez l'acheter à la FLAC ou au CRAC. (16 euros)
(Nota provisoire : Les sites précités proposent désormais de nouveaux DVD - Adresses internet ci-dessous.)
Les associations qui luttent contre cette horreur que sont les
corridas sont assez nombreuses. Toutefois l'auteur recommande les
mouvements spécialisés suivants :
CRAC
BP 51244 30 105 Ales C
EDEX
Tél. 06 75 90 11 93 - Fax : 04 67 01 23 29
mail : anticorrida.crac@tiscali.fr
site :
http://www.anticorrida.com
ABC international /The new Bull Tribune
c/Pere Verges n°1 10.3
Spain 08020 Barcelona
En Amérique (langue anglaise) : http://www.sharkonline.org