Traditions

à Bayonne, un jeune imbécile    
hier soir se faisait de la bile,
intronisé ce jour dans un corps
d'étudiants, une bande de porcs.
Des lâches, des salopards, c'était la fête,
avait fait de lui une pauvre reine.
Que faisait-il maintenant dans l'arène?  
Hier bizuth, maintenant dans la Fête...
Plus la sienne, celle d'une pauvre bête...

Comme un agneau, il avait suivit les bourreaux,
ceux qui l'avait abandonné sur le carreau.
Mais...  c'était sûrement des sages, l'élite,
des savants futés qui connaissaient les rites.
A la corrida pour apprendre la science
ces hommes l'ont traîné. Pour lui une chance...
La compagnie ou l'on se retrouve à table,
cette chance d'un avenir de notable.

Mais l'oeil du taureau qui appelle sa mère,
cette bête perdue que ne sait qu'aller sus
à cette lance qui vous laboure la chair.
Cette bête perdue qui se pisse dessus,
il en senti la souffrance et ne pouvait l'admettre.
Cette bête ne pouvait-on laisser paître?

Un haut-le-coeur, révélateur d'une rage,
sortait le doux complice de son mirage.
Le jeune à présent réalisait par la pique
la nature des gens s'ils sont une clique
aux méchants égarements tauromachiques.
Du coté du taureau dans un sympathique
effort, de tout coeur il sera dorénavant...
Et plus des leurs. Rien ne sera comme avant!

Quand le taureau enfin fut fini au poignard,
il en a pleuré, lui qui n'était pas veinard.

Le fluide de l'Amour pénétrant,
autre qu'une liaison des amants,
mais esprit, force de la maman,
celle qui rassure le perdant,
a rapproché deux solitaires
qui n'avaient que droit de se taire.

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Croa  

Remerciements : Gébé & CHARLIE pour le fond d'écran